Un site très riche à l'origine...
La Flore:Les
associations végétales sont particulièrement nombreuses dans ce site
qui présente un large éventail de conditions écologiques: les plantes
se répartissent en fonction du vent, de la salinité, de la présence de
la nappe d'eau douce...
On compte 8 grandes formations végétales
qui se partagent 300 plantes, dont une quarantaine d'espèces rares. De
la mer vers l'intérieur, on observe successivement:- La limite estran-dune:
c'est le niveau des laisses de mer, déposés lors des plus fortes
marées. Sur ces dépôts organiques encore salés, se développe une flore
essentiellement annuelle et très clairsemée.
Végétation: l' Atriplex des sables, la Soude, le Cakilier maritime.
- La dune embryonnaire: la fixation du sable débute avec le chiendent des sables qui, par rhizomes, crée une zone pionnière vivace pouvant supporter les submersions.
- La dune blanche: groupement typique à l'oyat, dont la sensibilité au sel limite l'extension vers l'estran.
Végétation: Elyme des sables dans les parties plus froides Euphorbe, liseron des dunes, panicaut, sur les versants abrités Fétuque des sables, quand les apports de sables sont réduits.
- Les fourres dunaires: formations denses et impénétrables d'arbustes épineux ou non.
Végétation: argousier, troëne sauvage, sureau noir, églantier, saule rampant, aubépine, brione, morelle, asperge sauvage...
- Les prairies et pelouses de la dune noire:
à l'abri de cette barrière que constituent les fourrés, s'installe une
pelouse rase et dense d'une richesse particulière (30 à 50 espèces pour
quelques m²). mousses et lichens sont abondants.
Végétation: mousse des dunes, phléoles des sables, pensées sauvage, orpin jaune, sabline...
- Les zones humides:
elles présentent divers degrès d'humidité qui varient avec les saisons.
Il existe une zone de marais bien particulière allant de la végétation
aquatique à la roselière.
Végétation: Carex, Jonc, Phragmites...
- Les bosquets denses:
l'évolution de la végétation aboutit à l'implantation de bosquets
denses qui constituent un stade d'équilibre entre
sol-climat-végétation. Cette forêt littorale s'implante à l'arrière du
massif dunaire dans les parties les plus anciennes. Les arbres poussant
naturellement là, ou ayant été introduits par l'homme sont: l'orme, l'aulne, le peuplier de Virginie, le peuplier grisard, le frêne...
- Les Blokhaus: au sommet de certains blokhaus, les mousses pionnières
retiennent le sable amené par le vent, créant une couche de plus de 10
cm, convenant au groupement de végétaux particulier à ce type de
conditions.
Les champignons trouvent leur place dans toute la dune, les espèces comestibles ne manquent pas: Morille, Agaric, Petit Mousseron...
La Faune:Cet ensemble dunaire est le siège d'une vie animale très riche.
- Avifaune:
les dunes fournissent une nourriture abondante et des abris nécessaires
aux oiseaux pendant les périodes de nidification et de migration.
- dune blanche: les oiseaux nicheurs sont: le cochevis, l'alouette, le pipit farlouse...
- les fourrés: favorables à la nidification du rossignol, du pouillot fitis, du troglodyte, de la linotte, de la fauvette grisette, du traquet pâtre, du bruant jaune...
- les bosquets: dans ces petits bois plus ou moins brouissailleux, nichent:: pouillot véloce, fauvette à tête noire, grive musicienne, mésange charbonnière...
Au
total, 130 espèces recensées peuvent être réparties en 3 catégories:
les sédentaires, les migrateurs nicheurs et les oiseaux de passage,
venant notamment des régions boréales. De nombreux oiseaux marins
peuvent être observés sur la plage.
- Autres animaux: le lapin de garenne est assez abondant, constituant un bon gibier pour les chasseurs et les petits carnivores telle que l'hermine et le belette.
Reptiles et batraciens sont représentés. Parmi les invertébrés, notons
les gastéropodes (escargots et limaces) et une faune entomologique
(insectes) largement représentée mais peu connue.
Le Clipon, "véritable entonnoir naturel pour les oiseaux migrateurs..." : De par sa proximité du détroit du Pas-de-Calais, véritable entonnoir naturel
pour les oiseaux migrateurs côtiers et pélagiques, et grâce à son avancée de
plus de 3 kilomètres en mer, la jetée du Clipon devient rapidement un haut
lieu de l'observation de la migration en mer. Elle permet l'observation à
faible distance et dans d'excellentes conditions d'espèces pélagiques
rarement détectables depuis la côte (labbes, puffins…). A ce jour, ce ne
sont pas moins de 250 espèces qui ont été observées en migration depuis la
jetée du Clipon !
En effet, une grande partie des populations d'anatidés, limicoles et laridés
nichant de l'Europe du Nord à la Sibérie occidentale, au cours de leurs
migrations, suivent les côtes danoises, allemandes, hollandaises et belges,
avant de s'engager dans le détroit du Pas-de-Calais, passant ainsi au large
de Dunkerque.
Dès sa construction, la jetée du Clipon a attiré les ornithologues du
Nord-Pas-de-Calais et de Belgique. Mais c'est à partir de la fin des années
1990 qu'un véritable engouement, de la part d'une équipe d'observateurs
assidus, a permis la réalisation d'un suivi régulier et sérieux de la
migration post-nuptiale, essentiellement de juillet à décembre, quelles que
soient les conditions météorologiques.
Les outils de diffusion des données et des connaissances scientifiques,
développés par l'association, rencontrent immédiatement un véritable succès
auprès des ornithologues de terrain, contribuant à faire reconnaître la
richesse du site et à faire de la jetée du Clipon l'un des sites
ornithologiques les plus visités en France (site internet www.leclipon.com,
publication de rapports, intégration d'une base de donnée européenne de
suivi des sites migratoires).
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