Le
sous-préfet annonce la création d'« un comité de pilotage avec
l'ensemble des intervenants » concernés par le projet de terminal
méthanier sur le territoire du Port autonome, à construire au Clipon.
Il souhaite une première réunion avant la mi-juillet.
Déjà abondamment évoqué lors de
plusieurs débats publics au cours de ces derniers mois, le projet de
terminal méthanier continue de faire parler de lui. On l'a vérifié
mercredi après-midi lors de la réunion de la commission « nouveaux
projets » du Secrétariat permanent pour la prévention des pollutions
industrielles (SPPPI) Côte d'Opale Flandre.

La plus récente information vient du sous-préfet qui assurait la
coordination de la réunion. Jean-Régis Borius a annoncé : « Je vais constituer un comité de pilotage avec l'ensemble des intervenants. »
Et de citer, entre autres, le Port autonome de Dunkerque (PAD), EDF,
GDF, la direction régionale de l'industrie, de la recherche et de
l'environnement, la direction régionale de l'environnement, la
communauté urbaine de Dunkerque, les maires des communes concernées, la
chambre de commerce et d'industrie, le service départemental d'incendie
et de secours, les bailleurs sociaux... Il a aussi mentionné un
représentant de l'Adelfa, fédération d'associations de défense de
l'environnement opposée au projet. Souhait du représentant de l'État :
que la première réunion se tienne avant le 15 juillet.
Des quatre localisations envisagées, celle du Clipon, à
l'entrée du port ouest, a été retenue. Pour les représentants du PAD et
d'Électricité de France, « le nouveau tracé maintient les cercles de danger en dehors de tout site industriel et de toute habitation ».
Le terminal se trouvera à 980 mètres du terminal des ferries de
Loon-Plage, à 2,5 km des premières maisons, à 3,3 km de la centrale
nucléaire de Gravelines.
Le calendrier jusqu'à la fin de 2009
De plus, toujours
selon ses promoteurs, cette implantation réduira les dangers maritimes
avec, par exemple, la possibilité pour les navires de quitter les
environs sans remorquage. Autre argument : le très faible impact sur la
flore et sur la faune, en particulier les sternes naines.
Voici les prochaines étapes du dossier : en juillet, les
maîtres d'ouvrage répondront à la Commission nationale du débat public
(CNDP) ; en septembre, ils déposeront les dossiers d'autorisation
administrative ; pendant le dernier trimestre se tiendra la
concertation sur le gazoduc.
Les procédures administratives se poursuivront en 2009. À la
fin de l'année prochaine, on connaîtra la décision des maîtres
d'ouvrage de lancer la réalisation du terminal.
Tous ces propos - hormis sur la préservation de la
biodiversité - n'ont pas suscité l'adhésion des défenseurs de
l'environnement. Comment évacuer le site en cas de problème alors qu'il
n'existe qu'un seul accès, par l'écluse des Dunes ? Quelles seraient
les conséquences sur le terminal méthanier si un incident survenait
dans une entreprise ? Comment faire pour relever un méthanier qui
s'échouerait sur les enrochements à l'entrée du port ouest ? Bref, « avec l'accumulation des risques, il y a une limite ». •